Le coût d’opportunité : frein à l’évolution d’un patrimoine

Nous allons aujourd’hui évoquer la notion de coût d’opportunité. C’est-à-dire le coût de la non-réalisation d'un investissement dans la valorisation d’un patrimoine dans le temps, et comment y remédier.​

Nous allons aujourd’hui évoquer la notion de coût d’opportunité. C’est-à-dire le coût de la non-réalisation d’un investissement dans la valorisation d’un patrimoine dans le temps, et comment y remédier.​

Pourquoi rater des opportunités d'investissement coûte de l’argent ?

A travers cette lecture, notre challenge du jour est que vous puissiez garder dans un petit coin de votre esprit cette idée souvent oubliée.
La bonne nouvelle est que le simple fait d’avoir entendu parler une fois de « coût d’opportunité » est ce qui nous permis d’en prendre conscience, et de réfléchir à deux fois avant de laisser passer certaines opportunités d’investissement qui se sont présentées à nous par la suite.
Nous espérons que la compréhension de ce concept vous profitera aussi lorsque vous serez confrontés à ce type de choix à l’avenir.

Le gros frein à l'évolution d’un patrimoine, c’est soi-même

La deuxième bonne nouvelle est que le principal obstacle à la valorisation d’un patrimoine, c’est soi-même.
La faculté à s’intéresser à une opportunité est avant tout liée à la psychologie comportementale de l’investisseur.
Aux premiers abords, lorsqu’une opportunité d’investissement apparaît, elle est abstraite.
La clé pour ne pas la rater consiste à savoir si son espérance de gains vaut le coup par rapport à son risque, en fonction de l’horizon d’investissement qu’on dédie à son capital.

Rater une opportunité peut découler de plusieurs raisons

1. Manque d’organisation : « je n’ai malheureusement pas le temps »
Pourtant, la plupart des gens accordent du temps à des choses moins productives du quotidien : Instagram, Youtube, LinkedIn, TikTok, regarder la télévision, prendre un verre, Tinder pour les célibataires (rires), et autres…

2. Manque d’altruisme : ne pas d’intéresser à autrui
Le biais d’excès de confiance est la mauvaise habitude à surestimer ses connaissances ou ses facultés intellectuelles. Cela a pour effet d’avoir trop confiance dans son jugement, et d’avoir l’impression d’en savoir plus que ce que l’on sait vraiment.
Néanmoins, s’intéresser à la valeur ajoutée qui peut être proposée par autrui peut parfois permettre d’éviter les erreurs, apprendre de nouvelles choses, prendre des raccourcis, et donc saisir de nouvelles opportunités d’investissement qu’on aurait pu rater sans être altruiste.

3. Manque de discipline : procrastination
C’est commun, l’être humain à tendance à remettre au lendemain ce qu’il peut faire à l’instant T, voir ne jamais passer à l’action. Pendant ce temps-là, les opportunités défilent. 
Il ne s’agit pas de tomber dans le FOMO (fear of missing out) et de se précipiter sur le premier investissement venu, mais de commencer dès à présent à considérer ceux qui se présentent, les étudier, puis les écarter ou les réaliser en fonction de son appétence au risque, son allocation actuelle, et son horizon de temps. 

Comme nous le disons souvent, « le meilleur moment pour investir, c’était hier ».

Prenons un exemple chiffré

L’objectif pour l’investisseur est donc de se conditionner mentalement pour limiter au maximum l’impact du coût d’opportunité sur les bénéficies qu’il aurait pu recevoir.
Quel coût va-t-il supporter à ne rien faire à l’issue de la période de l’investissement qu’il pourrait réaliser, par rapport aux gains il pourrait générer en passant à l’action.
Par exemple, dans le contexte inflationniste actuel, quel serait pour un investisseur de laisser reposer 10 000€ sur un livret d’épargne rapportant 0,50%/an et subissant 3%/an d’inflation pendant 5 ans, partant du principe que ce dernier aurait pris le temps d’étudier une opportunité dont la mesure du risque lui correspondrait, et qui présenterait un potentiel de rendement de 8%/an ?
La réponse théorique est -2 866€ (environ 2 SMIC).

Eviter le FOMO pour préserver le maintien des potentialités

Limiter l’impact du coût d’opportunité ne consiste pas à saisir toutes les opportunités, mais à prendre le temps d’en étudier le plus possible, pour ne pas rater celles que nous jugeons pertinentes après analyse, mais que nous n’aurions pas étudié.
Une fois que nous avons étudié les différentes opportunités, il faut savoir en exclure certains pour assurer le maintien des potentialités.
Vous l’aurez compris, le coût d’opportunité est donc quelque chose de psychologique qui témoigne d’un manque d’organisation, de discipline et d’altruisme.
Il ne s’agit pas de se priver de toutes les choses moins productives du quotidien, mais de hiérarchiser ses priorités et d’accorder un budget « temps », ne serait-ce que limité à l’étude des opportunités d’investissement, à et avoir la curiosité de s’intéresser à ce qui se fait ailleurs, en gardant l’humilité pour se dire que notre science n’est pas infuse et qu’il faut continuellement rester en veille active pour saisir de nouvelles opportunités.